1905
28 juil.
Pluie de mousson. Humide et lourd.
Travaux domestiques. Levés à 5 1/2 au lever du jour on est dans les forêts de cocotiers en plein paysage tropical ; il pleut à torrent et le pays est inonde ; le train a un peu de retard et fait de longues haltes ; on s'astique et on se prépare à débarquer. Arrivés à Howrah à 8 3/4. Un peu d'ennuis à cause des bagages. On ne sait sur quels véhicules les charger, je perds un fiacre pour aller à l'Hôtel Continental où on me donne un mot pour le chef de gare de Habrah. En arrivant au pont on le trouve coupé ; pendant ce temps Pache a su se débrouiller ; il a fait poster les bagages au ferry-boat qui fait le transbordent pendant que le pont est ouvert. On n'a plus qu'à les charger sur deux fiacres et on les conduit directo Sialdah Stn. On les laisse en dépôt en attendant que j'aie retiré tout mon fourbi de la douane. On va l'astiquer un peu à l'Hôtel Continental, on déjeuner et tout de suite après le déjeuner je vais cher Monsieur Abrecht qui me donne son commis Parsi qui m'accompagne à la douane grâce à lui et à Babu qui nous remplit nos déclarations et nous mène directement sans perdre temps aux innombrables places où on doit faire signer successivement nos feuilles de déclaration,on finit par arriver au contactor [ou contractor] en chef qui exhonère nos marchandises (sauf le champagne qui nous coûte 10 Roupies), après voir passé chez un sous contactor gueulard et rébarbatif mais qui marche quand-même. Enfin finale, vers 4h1/2, on va voir nos caisses qui sont au complet. A 5 1/2, on sort enfin de la douane et après avoir chargé nos 20 caisses sur un bullok car, on les expédié à Sialdah. Passé chez Monsieur Abrecht et à l'hôtel où Pache et Reymond ne sont plus puis et filé à la gare on moyennant un gros pourbroire je fais expédier toutes mes caisses par avance à Darjeeling, au lieu de 120 Roupies je n'en paye que 6 et je donne 10 Roupies de bonne main à Babu. Distribution de quelques roupies de bonne main aux portefaux et à 7h. les caisses sont chargées et expé