1904
3 mars
Lille à 11 1/2. Monsieur Nicolle m'attend au buffet de la gare. Quoique décoré, il n'en est pas moins simple et modeste, il m'a retenu une chambre à l'hôtel Terminus et m'offrira de payer tous mes frais ici. Dîné à l'hôtel. Eté au musée l'après-midi jusqu'à 4h. Revenu à l'hôtel, fait toilette pour ce soir. Monsieur Nicolle vient me reprendre à 6h pour aller essayer la lampe qui va très bien (courant continu). Eté dîner chez Me Nicolle. Réception première, valet de chambres, bonnes etc. Magnifique salon. Fait la connaissance de Mme Nicolle et surtout et Mme Maquet et de son mari, alpiniste de grande valeur (pour des Français !). Souper grand chic, mais très cordial. Soir : causé un moment au fumoir puis conférence. Très beau public, auditoire sympathique ; fréquent applaudissements. On est obligé de pousser un peu la voix, malheureusement mais ça va bien quand idem. Après la conférence à 10 1/4, fait la connaissance de Monsieur Lefvre Tourcoing chez qui j''irai dimanche puis été avec Monsieur et Madame Maquet et prendre un boc rentré à l'hôtel à minuit. Lu - au lit.
1904
4 mars
Idem.
Travaux domestiques. Levé à 10h. Café noir et écrit en commençant mes comptes pour M. Nicolle. Ecrit. A midi, été dîner chez Monsieur et Madame et Maquet qui ne rentrent qu'à 1h. Gentil dîner et gentille soirée passée à causer montagne avec de vrais amants de la montagne. Resté jusqu'à 5h chez une puis revenu à pied à la gare en faisant en tour en dehors des fortifications. Soupé à la gare puis lu au coin du feu ; couché à 10h. Lu - au lit.
1904
5 mars
Plus ou moins beau puis couvert. Baromètre à variable.
Travaux domestiques. Levé à 9 1/2. Reçu une lettre de Knowles. Ecrit à G. Knowles et à Madeleine pour leur annoncer mon arrivée à Londres au Jeudi soir. A midi, été à pied au Square Rameau chez Monsieur Nicolle qui m'invite à déjeuner. Repas encore, plus cordial que jeudi ; décidement ces Français bien élevés sont ce qu'il y a de mieux au monde. Causé encore gentiment une partie de l'après-midi puis été voir une filature de lin, la première que je vois de ma vie ; très intéressant, surtout chez un patron qui a souci de ses ouvriers : installations modernes. Revenu en voiture à la gare. Rechangé. Remis mes clichés en ordre. Train pour Roubaix. Arrivé à 6h. Descendu chez Monsieur Boulanger. Encore une maison princière ; ne sentant pas trop le parvenu. Vastes salons pouvant faire un sur la pièce, des tapis partout, quelques beaux tableaux, beaucoup de bibelots de prix mais Me Boulanger cherche beaucoup plus à en imposer que Me Nicolle ; il paraît plus décoratifs mais à beaucoup jusqu'à de fond ; c'est un vernis plus ou moins épais mais qu'on gratterait facilement ; il me donne un jeune