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1903 31 juil.
Blanc où nous avions passé il y a 16 ans. C'est toujours là idem chose. Soupé à 7 1/2. Ecrit dans la chambre des cousines pendant qu'elles écrivent des cartes. Couché à 9-1/4. Lu - au lit.
1903 1 août
Très beau. Après-midi et soir : plus ou moins couvert puis très beau. Baromètre remonte. Travaux domestiques. Réveillé à 4h1/2 par la diane pour la fête du 1er août et été faire lever tout le monde ; il fait très beau temps. Déjà fait quelques emplettes, et été faire fini de s'astiffer. Déjeuné, partis à 6h pour la Gemmi. Resté une partie de la montée et arrivé avec Thérèse qui m'ouvre enfin les yeux, aveugle que j'étais ! mais malgré moi, je n'ai plus l'entrain ordinaire de ma vie, même dans les mauvais jours – Spes uniea – serait-ce vrai ?? – Arrivés à l'Hôtel Wiedshubel à 19h1/2. La vue est magnifique, on ne peut s'en lasser ; enfin on ne peut y résister et malgré tout on entonne tous les refrains patriotiques qui du coeur montent aux lèvres. Un Allemand vien en trouble fête nous interviewer. A 11 1/2, descendus en dansant le long du lac Daube puis plus morne à mesure qu' [on?] approche de Kandersteg ; chercher en vain Ernest Bovet au pied de la Gemmi. Descendu à la pension Alpina ; je vais à la poste ; formalisme de la bureaucratie allemande ! Rechangé. Causé un moment avec une dame Path / Grisel (?) la seule Walde de la pension. Soupé à 7 1/2. Eté aux provisions et fait quelques pas avec les cousins en attendant les feux du 1er août qui s'allument sur les montagnes feux d'artifices devant les principaux hôtels. Couché à 9h.
1903 2 août
Très beau. Soir : ça se recouvre un peu. Travaux domestiques. Levé 4 1/2. Pas dormi ! On monte tout doucement au lac d'Oeschinen en multipliant les haltes. Belles matinée. Rencontré un photographe à bonne mine. A l'Alpe supérieure, Thérèse a mal à une jambe et la tire joliment. Pris du bois et gagné la cabane sans se presser ; on y arrive vers 1h. Il y a déjà pas mal de monde ; quelques uns s'en vont, mais d'autres reviennent encore dans la soirée si bien qu'on est 13 personnes pour y passer la nuit. Causé un peu avec Madeleine pendant que le temps se couvre et se met à l'unissoin de nos idées. Soupé sommairement et couché vers 9h avec trop peu de couvertures. Un peu mieux dormi.
1903 3 août
Couvert. Après-midi : sale temps. Travaux domestiques. Levé à 5h. Déjà partis sans mettre la cabane un ordre. Montés en 2h à la Wilde Frau dans de très bonnes conditions ; jolie varappe après le glacier peu crevassé. Restés près d'1h au sommet ; jolie varappe également pour descendre puis pataugé un peu avant