1903
22 juil.
mètres de la Maya ; on pensait pousser jusqu'à l'Aiguille de la Za mais avec nos gros sacs, nous ne nous en sortons par la force. On redescendu 1/2h jusqu'au sentier qu'on reprend ce qu'on suit maintenant normalement ; mais assez péniblement ; toujours à cause de nos sacs décidément trop lourds. C'est fini, je n'en prendrai jamais plus d'aussi lourd. Arrivés à la cabane à 7 1/2, après avoir demandé à un des porteurs qui s'y trouve de venir prendre mon sac. C'est un Blanc, le greffier de Bouveral pas Modane qui accompagne avec son père, un Monsieur Bonnard de Paris. Il y a encore à la cabane ; trois Neuchâtelois dont Monsieur Walter Brendel, le cartographe associé de Me Borel. Ces messieurs rivalisement de petits soins et nous offrent qui [que?] du thé, qui de la soupe, qui enfin du café . Couché peu après et vite endormi.
1903
23 juil.
Couvert. Après-midi : de plus en plus laid. Soir : sale temps. Baromète baisse.
Réveillé à 3h par la caravane des Français qui partent pour la Dent Blanche malgré le retard ; ils étaient restés en dormis ; vers 5h part la caravane des Neuchâtelois qui, trassent le col d'Hérens au moment de partir, arrive un porteur d'Arolla, Fancheresse, envoyé par Métralier qui monte en 3h d'Arolla, à vide et réclame 20 francs pour cette petite course. Les Neuchâtelois lui en donnent 15 ce qui nous paraît bien assez. Fait le déjeuner après eux. Arrivant 2 caravanes d'Allemands, hommes et femmes qui repartent vers midi. A 1 1/4h, parti avec Daguet pour l'aiguille de la Za. Monté en 2h10, redescendus en 1h. Fait le dîner mais la fourneau ne tire pas. On le ramone à fond et arrange la bascule. Il va une comme un charme. Dîné puis mis la cabane en ordre. Ecrit et thé. Couché vers 9h.
1903
24 juil.
Sale temps tout le jour. Baromètre baisse un peu.
Levé à 8h. Daguet rode par la cabane déjà depuis 6h. On popotte et on laisse neiger autour de soi sans mettre le nez dehors. On dort une partie de la matinée puis fait le dîner. Après-midi : lu et encore un peu dormi, fait de la musique. Rendormi vers 5h. Arrivent trois porteurs avec du bois ; ils sont les bienvenus ; on leur fait de la soupe et du thé puis ils repartent vers 6h. On leur donne de la correspondance. On est de nouveau seuls mais on a du bois et on est tout ragaillardit. Bien cuisiné puis écrit dans le livre de la cabane. Couché vers 9 1/2.
1903
25 juil.
Très beau.
Levé à 5h1/2. Le ciel s'est nettoyé comme par enchantement. On décide de partir pour Zermatt