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1902 16 juin
estimons que le moment est venu de nous rejoindre c'est ce que nous écrivons à Eckenstein en lui demandant de la farine, car nous n'en avons que pour deux jours. Pfannl et Wessely en réclamment aussi de sorte qu'Eckenstein a bien à faire pour nous contenter. Soir : couché à 7h1/2, magnifique clair de lune. Knowles a encore un peu de fièvre et mal à la tête. Mon mal de tête a passé.
1902 17 juin
Toujours très beau de bonne heure et ça se couvre plus ou moins à la matinée comme les jours précédents. -4° +24°. 2h15. 4.85,39 = 15,518. Travaux domestiques. Levé à 5 1/2. Knowles se sent mieux et veut essayer de pousser jusqu'au parao suivant qui n'est pas éloigné. Déjeunés et partis à 1h1/4. On a pris tous 2 purges qui, tièdes, agit assez rapidement. On longe le sillon enter la moraine et la montagne, cette dernière couverte de végétation, herbacée, assez [variée?], grâce à quelques sources qui sondent dans le terrain qui pour la première fois depuis des mois est calcaire – Beaucoup de primevères farineuses mais plus de grande que les crêtes et à feuilles et calices différents, calice bordé avec arêtes de noir brun, feuilles noires farineuses ; les fleurs font une ombrelle, la corolle très foncée et odorante, surtout la girofle. On monte sur la moraine après 45 mètres et on rencontre un homme de Crowley avec une lettre privée pour Eckenstein et un bout de billet mouture pour Knowles. Après avoit trouvé une petite nato, on arrive entre le rocher et la moraine. Ce rocher est du sable silicieux, veritable sable vitupère, d'une grande pureté, se recouvrant tout le granit dans la nala suivante; curieux aspect de ces roches blanches après tant de foncées, granitiques ; la blancheur est encore accentuée par quelques vires neigeuses reste qui n'est pas tombée ; mais la plus part de la neige a glissé en avalanche et on arrive à un endroit où la neige de plusieurs hivers précèdents s'est transformée en névé d'abord, puis en glace sans que ce soit la glace du Baltoro, dont elle est séparée par une moraine latérale du Baltoro. A la 3ème Nala qui est celle de notre parao d'aujourd'hui les pierriers et moraines sont tout beaux et un gentil petit lac, pas plus grand qu'un baignoire nous offre pour la première fois de l'eau calcaire. Tout est si blanc, qu'on ne peut rester au soleil sans lunettes noires. A 10h, nous arrivons au parao de Doksam [Doxam] marqué