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1902 5 juin
moraine et le glacier et rentré en 40 minutes à Korofon. Korofon est un emplacement marqué seulement par un gros bloc de granit, de 6 à 8 m de haut et cubique à deux parois surplombantes, débarrassé alentour des pierres et entouré d'un mur où couchent les indigènes ; c'est naturellement plein de puces, et nous allons avec Knowles. Dresser la tente plus loin sur une poli tertre de sable. Soir : vu quelques malades et couché à 8h.
1902 6 juin
Très beau, + 1,0. Travaux domestiques. Levé à 5 1/2. Déjeuné à 6. A ce moment arrivent 4 hommes que nous avions envoyés hier soir pour chercher un gué sur la rivière qui vient du Punmal glacier, et nous annoncent qu'elle est traversable, si on est tôt le matin de cette façon, nous évitions un énorme contour qui nous eût forcé à remonter très haut la rivière jusqu'à un font de cordes à 1 1/2h, plus haut, sans compter qu'il nous aurait aussi fallu couper un éperon de montagne de 6 à 700m de hauteur. En offrant aux coolies de les payer pour les deux jours, ils acceptent illico et nous gagnons de ce fait la nourriture d'un jour de plus de 200 coolies. Nous partons donc à 6 1/2 et après une couche le long de la rivière pendant 3/4 d'heure ; nous arrivons au gué que le vieux Salamah avait déjà trouvé en revenant d'avoir accompagné la premier convoi. La coolies mettent 2h à passer, Pfannl passe les premiers puis moi et pendant que nos habits s'égouttent, car je n'ai ôté que mes [pattes?], je prends les photos, une du vizir traversant sur le dos d'un homme et le passage des chèvres et moutons sur les épaules des coolies. A un moment , quand 1/3 de moutons ont passé, ceux restés sur l'autre bord se mirent à bêler ; les premiers se précipitèrent alors dans le premier bras de la rivière heureusement peu profond et on pût encore les arrêter avant qu'ils n'aient réussi à s'engager dans le second beaucoup plus profond. Chose curieuse, ils trouvèrent un gué bien meilleur que le nôtre et n'eurent jamais d'eau jusqu'au ventre ! Un coolies s'est écorché la jambe du haut en bas. Reparti à 8h1/4 pour Bardumal. D'après la carte, il ne saurait pas y avoir plus de 2-3 milles, mais nous mîmes plus de 3 1/2 h à l'atteindre, en longeant presque constamment la rivière. La dernière heure se fait péniblement il fait très chaud et il n'y a pas de vent. Fini par arriver à Bardumal à 11 1/2.