1902
9 mai
pour commencer l'étape de demain qui promet d'être longue. On charge deux porteurs plus ou moins malades ; soigné quelques domestiques.Résistance à la douleur de la plupart de nos opérés. Couché à 8h. Changé de plaques, sous ma couverture dans la tente, à cause des beaux du foyer, où les cuisiniers picotent [picorent?] tard.
1902
10 août
Plus ou moins beau. Halo solaire. Après-midi : un peu de pluie. Couvert le reste du jour et pluie sur les hauteurs.
Travaux domestiques. Levé à 6 1/2. Déjeuner. On change encore quelques porteurs malades et on part à 6h-1/4. On recommence aussitôt à monter et descendre puis on monte dans une grande moraine de sable, où nos avions vu hier soir les coolies échelonnés en grand nombre. Au delà de la moraine, joli village de Shiriting (mal marqué sur la carte ; le chemin passe au-dessous du village). De idem pour Gidiax qui est avant les lacets ; joli oasis de verdure suivi d'un sentier en corniche, montant et descendant dans les rochers très pittoresque à un coude de l'Indus ; les chevaux gravittent les escaliers dont le chemin est souvent coupé avec leurs cavaliers sur le dos - saut à cheval ; Ecksentein, Knowles, Crowley deux de nos domestiques. Pfannl et Wessely partent en général le matin, les premiers, je fais quelques fois avec Pfannl mais ce dernier aime à arriver le premier à l'étape et dévore les miles ; je préfère aller beaucoup plus lentement et ouvrir un peu plus les yeux, je m'arrête assez souvent pour trouver des motifs photographiques et fais parfois de grands crochets pour trouver un meilleur point de vue. On ronge tout le long de la route les abricots offerts par les rajah et leurs noyaux. Avant Bergicha, photo de la gorge où le sentier, court dans les rochers ; en corniche. Arrêté au bord du fleuve pour soigner un pied blessé : rattrappé [rattrapé] par Knowles et Eckenstein qui me prête son cheval et qu'on retrouve bientôt en route, fait à cheval une partie du sentier en corniche, une partie à pied. Après Bagicha, laissé mon cheval à Knowles dont le sien a des étriers beaucoup trop courts et continué à pied ; ait une photo au contour de la rivière - le temps se couvre, grand halo autour du soleil, les courbes s'abaissent rapido et à peine arrivés à Khartaksho à midi, le temps se transforme en pluie , le rajah de l'endroit, qui habite de l'autre côté de la rivière vient à notre remonte avec son fils Lalamalus ; ils arrivent avec une poignée de roupies. On touche la main sans la serrer puis on étend une couverture, on ôte ses souliers ou les babouches