1902
27 févr.
Couvert. Hâle, pluie dès 10h toute la journée. Baromètre bas.
Levé à 7h. Astiqué. Déjeuné avec cousine Dubied puis les gosses. Dit au revoir et parti pour la fabrique de ciment par un joli petit sentier. Téléphoné au cousin Montandon qui appelait justement le bureau puis Milan. Eté à la gare avec Edmond faire enregistrer ma valise pour Milan. Acheté des cigarettes. Retiré les 5 francs de mon abonnement général. Repassé la douane italienne et parti en voiture pour Como avec Edmond qui conduit. Eté directe à la gare du Nord dont les trams sont meilleurs marchés et fréquents que la ligne du Gotthard. Dit au revoir à Edmond et parti pour Milan, premières primevères et sauls en fleurs. Beaucoup de muriers dans la plaine ; on ne voit que cela en fait d'arbres et à perte de vue. Conscrits dans les gars. Le personnel des chemins de fer reste militarisés. Crainte de grèves. Etoiles et ballons bleus. En se rapprochant le Milan, la pluie diminue et s'arrête. Chef de gare en gants de peau. Voyagé avec une jolie italienne qui ne déserre pas les dents de tout le trajet. Arrivé à Milan à midi. Après-midi : été à l'Hôtel du Commerce où Montandon m'a déja retenu une chambre. Dîné à l'Hôtel. Visité ensuite la galerie V. Emmanuel puis la Dôme avec un Cicéron. Visité de bas en haut. Eté ensuite en tram à la chapelel Ste-Maria delle Gracia où se trouve la fresque de Léonard de Vinci : la Scène. De là passé au Campo Santo. Appris par les journaux la mort de König au Lysjoch. Visité le Campo Santo avec mon cicérone puis rentré à la place du Dôme. Balladé [baladé] de la gallerie V.E. puis rentré à l'Hôtel où j'écris une carte à maman. Ecrit et comptes. Trouvé le cousin Montandon à l'Hôtel. On soupe ensemble