1901
3 sept.
Couvert. Pluie. L'après-midi puis plus ou moins clair.
Travaux domestiques. Levé à 4h. Décampé à 6h. On monte à Bongnomaz toujours avec une ou les compagnies de carabiniers devant nous qui gênent considérablement notre marche par des accouts incessants ; ils laissent en outre pas mal de trainards en arrière, tandis que nous n'en avons qui 2 ou 3 rejoignent aux haltes. De Bougnonnaz. Monté pénible au col entre Chatillon et [Six?] à Germain puis on redescend sur le Grand Pré après la manoeuvre puis sur le Petit Pré où on installe le bivouac et les tentes ; les hommes vont chercher du bois et font d'immenses feux autour des guets ils ont vite fait de se sécher chants autour des feux. Joué aux échecs avec Cuënot. Soir : couché à 10h. Thé. A 1h, relevé et été vers le feu me réchauffer un peu.
1901
4 sept.
Plus ou moins sale temps.
Travaux domestiques. Levé à 4 1/2. Décampés jusqu'à 6h1/2. Partis pour le grand Pré avec les carabiniers dont une partie toujours en avant va rejoindre les avants portes qui ont bivouaqué jusqu'au col de Fenestral. On monte avec le Batt. au dessous du [Six?] à Germain. La pluie se met de la partie et nous transperce complètement. On attend plus d'une heure toujours sous la pluie puis on redescend à 11h au petit Pré toujours sous la pluie. De nouveaux vastes feux où on se sèche assez rapido. Après-midi : un peu dormi sous la tente fendu et scié du bois. On fait une raclette qui coûte et n'est pas bonne puis du thé. Couché à 10h.
1901
5 sept.
Couvert le matin. Après-midi et soir : beau.
Travaux domestiques. Levé à 4h. Monté d'une traite au col de Fenestral ou on fait l'attaque de la défense extérieure des forts. Joli coup d'œil au col. Redescendu à 10h sur le Petit Pré puis sur Ovronnaz et Leytron d'où on va prendre le train à Riddes pour Sion.