1900
4 sept.
mais encore assez tôt pour faire enregistrer nos vélos. Du Fayet monté à St-Gervais chez Monsieur Bosviel qu'on trouve chez lui avec toute sa famille. Il nous invite à souper ; on va retenir une chambre à l'Hôtel de Genève puis faire un tour jusqu'aux Praz voir le coucher du soleil sur l'Aiguille de Bionnassay. Rentré. Soupé à 8h chez Monsieur Bosviel. Jolie soirée à causer jusqu'à 10h. Eté coucher à notre hôtel à 10 1/2.
1900
5 sept.
Très beau. Baromètre bien.
Travaux domestiques. Levé à 5h. Déjeuné à l'hôtel. Eté reprendre Monsieur Bosviel qui se décide à venir à Chamonix avec sa famille. Ils y vont en voiture et nous partons en vélo en avant. On remonte à pied la gorge jusqu'au Tunnel. La route est bien encombrée par le construction du chemin de fer. Fait une photo au sortir de gorges. Arrivé au hameau des Bossons vers 9 1/2. On monte au glacier des Bossons par la forêt jusqu'au pavillon en laissant nos vélos au hameau. Trouvé au pavillon Madame et Monsieur Lefrancois qui nous offrent une bouteille de limonade. On ne traverse pas le glacier, parce que nous n'avons pas de clous à nos souliers. On redescend le long de la moraine et on va reprendre les vélos pour arriver à Chamonix à 11h. Rencontré au milieu du village Marchant et Wassmer le nez au vent et cherchant fortune tout en se baladant comme de vulgaire Anglais. Effusions et on se donne rendez-vous pour l'après-midi. Dîné un peu tôt pour permettre à Monsieur Bosviel d'aller peindre. J'attends mes copains qui ont de la peine à venir. Auto. Mall. redescend au Fayet en vélo pour rentrer à Corsier par Annemasse. Après-midi : je vais dénicher mes copains qui bouclent leurs sacs et leurs comptes et nous partons en voiture pour Argentières avec Monsieur Bosviel, Marcel Bosviel, Robert Marchand, Robert Wassmer, le guide Jule Simon et le porteur Cousset des Praz d'En-Haut. Nous disons au revoir Monsieur Bosviel et nous filons. Jolie après-midi ; nous quittons la voiture à Argentières et partons illico pour le village du Tour ; jolie balade sans transpirer. Au tour, on se met en quête d'un Monsieur Ducroz qu'on ne peut trouver, par contre on met la main sur une brave famille. Claudine Simon, mère du facteur qui nous offre l'hospitalité, le souper et le déjeuner pour deux francs par personne, donné ! On est enchanté et on va faire une ballade en attendant le souper. Soir : causette autour du feu puis on va se loger sur le foin dans les meilleures conditions ; les guides seuls font un peu la tête !