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1899 11 févr.
Beau. Après-midi : plus ou moins couvert. Soir : couvert. Baromètre baisse. Travaux domestiques. Levé à 81/2. Visite à Veigy et à Corsier. Après-midi : Blanc me téléphone pour aller en course ce soir. Lu. Fait des bains de photos. Viré et fixé quelques photos de Joseph. Visite à Cartier Soupé. Rechangé. Soir : descendu à Annemasse en vélo par Vandoeuvres. Eté attendre Blanc devant la gare d'Annemasse. Il me fait pour 50 minutes d'arrive à 9 1/4. Partis illico pour St-Jeoire en vélo, route bonne d'abord puis bientôt exécrable. C'est miracle qu'on ne ramasse pas de peilles. On arrive moulu à St-Jeoire vers 10 1/2. Bu limonade et couché à 11h à l'Hôtel de la Couronne. Pas cher (1f le lit !)
1899 12 févr.
Couvert puis sale temps. Orage. Grêle. Tonnerre. Soir : beau, frais. Baromètre bas. Travaux domestiques. Levé à 6h. Astiqué et parti sans déjeuner pour Taninges où on arrive 1/2 heure après. Déjeuner à l'Hôtel du TCF sur la glace. Excellent. Déjeuner. Complet pour 50 cts ! Montés à 9h à Praz de Lys par un joli chemin. Le temps se couvre toujours plus et il neigeote en arrivant dans la forêt. Un peu pour les hauts, neige sur la route. A 10h, on passe avant Praz de Lys sans s'arrêter et on cherche à monter à la pointe de Marcelly. On suit pendant quelques temps les traces de lugeurs de loin puis plus rien. On grimpe par des pentes ravinés d'avalanches sur une neige tantôt dure comme glace, tantôt enfonçant jusqu'au genou dans de la mauvaise farine. Au bout d'une heure de ce métier ; il commence à neiger et pleuvoir en même temps. On casse une croûte puis comme ça tombe toujours plus fort. On fait demi tour, on gagne Praz de Lys aussi rapido que possible. On y trouve deux bons vieux qui nous sèchent de leur mieux et nous racontent de bonnes vieilles histoires. Fait des grogs.Causé et fini de nous sécher jusqu'à 1 1/2h. On profite d'une accalmie pour redescendu à Taninges. Il recommence à pleuvoir entre Taninges et Mieussy où on avait laissé les bécanes le matin. On se sèche un peu à la pinte et après une carre on se remet en selle. A mi-chemin de St-Léoire, malgré les routes toutes mouillées, on descendait bon train quand un pneu saute. En même temps, éclate un formidable orage pendant lequel on répare tant bien que mal, mais ça ne tient pas et je me décide à redescendre à pied. L'orage continue de