1898
30 mars
du port dû aux marées. Falaises à pic et coupés dans la craie. ; hôtels et villas ; verdure, mur bleu et ciel idem tout m'enchante. A bord, matelots complaisants, 3/4 d'heure après le départ on perd de vue la terre qu'on ne revoit qu'à 4h. [J--en?] et falaise de craie blanche (Blanche albion). Arrivé à Newhaven à 5-1/4. Douane. Train richement aménagé. Wagons luxueux idem en seconde classe. Wagons Pulmann. A 5.35, le train s'embrille [embraye] sans la moindre secousse et file sans hésitation presque sans qu'on sente rien et filé à 80 km à l'heure. Décidément ça vaut mieux que chez nous ! Joué aux cartes un moment puis la campagne devient intéressante et on cesse. Beaucoup de moutons et de gros bétail. Fini par sommeiller puis réveillé à 7h-1/4 à l'arrêt du train, une station avant Londres. Arrivé à 7h à Londres. Trouvé Cottier qui est venu nous attendre à la gare. C'est très gentil de la part et il commence immédiatement à nous piloter. Pris un bus pour le Piccadily et de là il nous conduit à l'Hôtel de Piemonte [Frith?] 8h où l'on est assez bien. Débarbouillé et été dîner. On trouve un Monsieur Arx de Fleurier avec lequels (Cottier et Eberhard) on passe la soirée. Eté au Frascati jusqu'à 11 1/2. Trouvé là un Monsieur Reichenbach. Rentré à 11 1/2 après avoir fait encore un petit tour avec Cottier jusqu'au Piccadily Circus. Couché sans autres.
1898
31 mars
Très beau. Bise.
Travaux domestiques. Levé à 9 1/2. Ecrit. A 10h, Cottier vient nous dépêcher. Eberhard reste pour chercher une chambre. Nous allons avec Cottier visiter les Dock. En passant, on prend un Monsieur Bovet qui nous conduira. Eté voir le London Bridge et la Tur puis les caves à vin des Dock goûter les meilleures cherry et porto. Moisissures. Parti pour les docks des ivoires puis été luncher près d'une station ? d'où l'on prend ensuite le train pour les docks extérieurs et nouveaux. On y pénètre et les longe. Moutons et viandes