1893
3 juin
Peu d'échos le long du bord à cause de la bise. Resté en arrière jusqu'au pont au dessus de Vorauen à la halte traditionnelle. Bain de pied. Boulotté. Commencé la montée à 4 1/2. A , lait un peu cher mais fin bon et qui remonte le moral et le physique à 6 1/2 à Verben et à 8h à la cabane du CAS. Il y a déjà des forestiers du cours de Joseph qui sont parti à 9h de Zürich. Fait fabriquer de la souper. Stussi, le tenancier commence par grogner et se fâcher. Sa femme lui fait filer plus doux. Bien soupé. Quille. Fumé. Graissé mes souliers. Couché à 9 1/2.
1893
4 juin
Couvert. Neige. Pluie. Bise. Froid. Baromètre remonte beaucoup !!
Réveillé à 2h. Râpé du chocolat. Déjeuné. Astiqué et parti à 3h 1/2 pour le glacier du Glaernisch. Arrivé au nid 4.10. Troublé une absinthe et {Fünbändli} descendu sur le glacier. (4.30) On s'accorde et une cordée va au Ruchen (Joseph, Tripet, Mounier et Cottier) et une cordée au Bächistock (1ère cordée : Vaucher, Marc, Dapples et Perrochet ; 2ème : Jules Stiegelmann, Hertig et Dubuis). Traversé le glacier jusqu'au seconde couloir qu'on trouve moins raide qu'il paraissait de loin, mais la neige n'est pas bonne jusque sur le replat, où elle redevient meilleure mais en même temps la bise puis le grésil et la neige se mettent de la partie si bien qu'on ne sait bientôt plus où est le sommet et une cordée lâche. (7 1/2) Dubuis change avec Marc et m'obstine à aller avec ma cordée au sommet où j'arrive au bout d'1/2 heure (8h) par une arête peu facile. Pas de vue mais un froid de chien et un brouillard froid comme tout. On reste cependant une 1/2 heure au sommet. Bu du vin qui me fait dégueuler. Fait une photo instantanée dans le